Vous avez peut-être entendu parler des « Quatre accords Toltèques » et de la Sagesse qu’ils véhiculent… Ils sont issus d’un livre publié par Don Miguel Ruiz, un auteur mexicain, aujourd’hui chaman et enseignant. Sa mère était guérisseuse (curandera) et avait un grand-père chaman (nagual). Une NDE (expérience de mort imminente) au début des années 70, va changer sa vie. Il se consacre dès lors à la maîtrise de la sagesse ancestrale qu’il a reçu en héritage. Il partage sa connaissance des enseignements des anciens Toltèques. Les 4 premiers Accords Toltèques sont issus du livre qu’il a publié en 1997, et le cinquième, du livre qu’il a co-écrit avec son fils Don José Ruiz, en 2010.
Toute sa vie, il a cherché des réponses aux questions existentielles dans la tradition toltèque. Don Miguel Ruiz nous propose à travers 4 petites phrases, de passer un accord avec nous même, visant à briser nos croyances limitantes. En effet, ces croyances développées durant notre enfance et qui perdurent, faussent notre réalité et nous maintiennent souvent dans la souffrance.
Voici donc ces enseignements simples, résumés dans ces petites phrases.
Les quatre accords Toltèques
Que votre parole soit impeccable
Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Ne faites pas de supposition
Faites toujours de votre mieux
Les quatre accords Toltèques expliqués :
- Que votre parole soit impeccable.
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez vraiment. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni contre autrui. Prenez conscience du pouvoir et de la puissance des mots et de la parole. Utilisez cette puissance dans le sens de la vérité et de l’amour. Ne prononcez pas de mensonge, ni de calomnie.
- Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle.
Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
- Ne faites pas de suppositions.
Ne commencez pas à élaborer des hypothèses de probabilités négatives, pour finir par y croire, comme s’il s’agissait de certitudes. Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
- Faites toujours de votre mieux.
Il n’y a pas d’obligation de réussir, il n’existe qu’une obligation de faire au mieux. Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets. Tentez, entreprenez, essayez d’utiliser de manière optimale vos capacités personnelles. Soyez indulgent avec vous-même. Acceptez de ne pas être parfait, ni toujours victorieux.
Le cinquième accord Toltèque
Nous pouvons retrouver ce cinquième accord dans le second livre écrit par Don Miguel Ruiz, accompagné de son fils, José Ruiz.
Ce cinquième accord nous donne la voie vers la liberté d’être qui nous sommes vraiment.
Soyez sceptique, mais apprenez à écouter
Cet accord est fait de deux parties ; la première nous dit d’être sceptiques.
Être sceptique : cela nous invite à ne pas croire systématiquement ce que nous entendons, ce que les autres nous racontent mais aussi ce que nous nous disons à nous-même …
Pourquoi être sceptique ?
Nous entrons en contact avec la réalité à travers le filtre de notre perception, et celui-ci est différent d’une personne à une autre. Il est constitué par notre histoire personnelle, nos croyances, le langage que nous utilisons, nos sens et tout ce que nous avons appris…
La réalité que nous percevons est donc différente pour chacun d’entre nous.
Nous vivons tous dans un monde plus ou moins différent de celui de l’autre, et pour chacun d’entre nous, notre monde est vrai, mais est-il plus vrai que celui de quelqu’un d’autre ? L’intérêt n’est pas de savoir qui a raison, mais par contre de voir comment nous nous sentons, nous vivons dans notre monde, et ce que nous pouvons faire pour y être de mieux en mieux, et le rendre le plus beau possible.
Comment y parvenir ?
Ici nous arrivons à un autre sujet important en lien avec la réalité : les croyances.
Les croyances créent notre réalité, si nous voulons transformer notre réalité nous devons changer nos croyances.
Le fait de douter va introduire une distance entre nous et les situations que nous vivons, ce que les autres nous disent, ce que nous nous racontons à nous-mêmes à travers notre dialogue intérieur…
Le dialogue intérieur nous aide à maintenir notre cadre de référence, et nos croyances sur nous-même et sur la réalité en font partie.
Si nous doutons de ce que nous nous racontons, de ce que nous avons appris, nous allons petit à petit nous libérer des croyances qui nous limitent, des jugements envers nous-mêmes, des jugements envers les autres.
Si nous ne croyons pas ce que les autres disent, cela va nous libérer de l’emprise que leurs jugements ont sur nous.
Le doute va aussi créer une distance par rapport aux situations qui arrivent dans notre vie et le sens que nous leurs donnons, et ainsi nous permettre d’envisager d’autres sens possibles.
Tout cela va nous permettre de nous réapproprier notre pouvoir personnel en nous rendant plus libres et capables de sortir du rêve des autres en construisant le rêve que nous choisissons pour nous-mêmes.
La deuxième partie de cet accord nous dit : apprenez à écouter
Pourquoi apprendre à écouter ?
Cela va nous permettre d’entrer en interaction avec le monde des autres d’une façon plus harmonieuse, respectueuse et riche, afin d’améliorer la communication.
Ce qui pour moi est vrai dans mon monde ne l’est pas forcément dans celui de quelqu’un d’autre. Mais ça l’est pour moi ! C’est pourquoi si j’ai conscience de cela, je ne vais pas chercher à convaincre une autre personne que j’ai raison, puisque je sais que sa réalité n’est pas la même que la mienne et que la mienne ne lui conviendrait pas forcement.
Mais je peux écouter et si j’écoute vraiment, je vais pouvoir comprendre l’autre, sa réalité, ce qu’il vit, ce qu’il ressent.
Quand je parle, je le fais à partir de mon monde et l’autre en face, va interpréter ce qu’il entend en fonction de son monde à lui.
En comprenant cela, nous pouvons vérifier par des questions et des reformulations que nous nous comprenons. Si nous voulons vraiment communiquer avec les autres, c’est absolument nécessaire d’apprendre à écouter, sinon nous ne pouvons pas entrer dans leur rêve.
Nous n’avons pas besoin de croire ce que l’autre nous dit (le prendre comme une vérité) pour créer un vrai lien avec lui.
Le vrai lien, le vrai partage va venir de notre capacité à écouter, à nous intéresser, à comprendre et à respecter ce qu’il vit dans son monde, puis à partager si nous le souhaitons ce que nous vivons dans le nôtre.
Et comme toujours …. n’oubliez-pas de prendre soin de vous….

Sophrologue, Formatrice en Entreprise.
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